Les chantiers « eau potable » visent à améliorer l'accès à une eau de qualité pour la consommation humaine à proximité des usagers.
La majorité des villages ruraux du Farta Wereda n'ont actuellement pas d'eau potable à disposition. Les populations utilisent des sources mal protégées ou des ruisseaux, situés à des kilomètres des habitations. Tout ceci est à l'origine de maladies d'origine hydrique et de déformations de la hanche, surtout chez les femmes et les jeunes filles qui transportent sur leur dos...plus de 20 litres d'eau sur de longues distances et des pentes importantes !
Ainsi, sur des sites choisis par les instances techniques et administratives locales, et avec l’association, les travaux sont menés en totale collaboration des populations concernées : pour les petits villages, les habitants creusent à la main jusqu'à la nappe à 15-20 mètres de profondeur, puis un artisan réalise des cylindres (buses) en béton, futures parois du puits. La pompe à main est ensuite installée sur la tête de puits surélevée en béton.
Pour les gros villages, les points d'eau nécessitent une autre technique de forage et de construction en raison de leur profondeur (entre 50 et 60 mètres), et peuvent être équipés de pompes à main ou de pompes électriques et parfois avec des panneaux solaires.
Leur réalisation avec intervention d’une foreuse a un coût beaucoup plus élevé, ce qui en limite le nombre.
Les sites sont protégés par une clôture et les installations (puits creusés et pompes à main, réservoirs gravitaires et robinets) sécurisées.
Les points d'eau sont gérés par un comité de gestion avec 5 personnes du village formées.
Les familles apportent une contribution financière, selon leurs moyens et leur consommation, afin d'entretenir ce point d'eau et d'y effectuer les réparations nécessaires. C'est le service d'eau du Farta, en collaboration avec le village qui entretient les pompes. Si nécessaire, des missions techniques viennent apporter un éclairage sur certains aspects.
La demande des villages de 70 à 150 habitants est très forte et les moyens limités, ce qui reporte l'équipement de certains villages à plusieurs années. Il y a une longue liste d’attente gérée par le bureau de l’eau et l’association après avoir entendu les représentants de chaque village demandeur.
L'objectif de notre association est d'aider la collectivité à équiper dès maintenant les villages ruraux situés dans un rayon de 20 km autour de Debre tabor, et de mener des campagnes de prévention sur l'hygiène et notamment sur l'importance du lavage des mains.
La ville de Débré Tabor possède son propre service d’eau, alimenté par des captages, mais rencontre des problèmes de manque de production et de maintenance des équipements. À la fin de la période sèche la population a un accès très réduit à l’eau potable (environ deux fois par semaine). L’université de Debre Tabor, qui accueille 12 000 étudiants avec résidence universitaire, possède ses propres captages mais a néanmoins les mêmes soucis (production trop faible, distribution d’eau limitée à 20 minutes par jour en fin de saison sèche). Nous nous limitons à des conseils lors de nos missions annuelles sur site. Debre Tabor et son Université souhaiteraient un avis d’une mission d’expertise de spécialistes français et une coopération avec une collectivité de notre pays.
Voici un tableau qui résume les différents puits mis en œuvre depuis la création de l'association :
Ci-dessous un témoignage d'une femme ayant bénéficié d'un branchement à l'eau potable :
Mise à jour : 06/09/23
Un nouveau système d'eau pour le village d'Hamousite
Le 15 juillet 2023, le village d’Hamousite (1800 habitants) a eu l’occasion d’inaugurer son nouveau système d’approvisionnement en eau. Ce sont désormais quatre bornes fontaines qui alimentent le village. Deux autres bornes ont été installées : une dans l’école du village pour 600 élèves et une dans le centre de santé. Ces bornes sont alimentées par un réservoir de 75m3, lui-même approvisionné d’une nappe phréatique à 60m de profondeur. Une pompe électrique et 46 panneaux solaires ont été installés pour puiser l’eau de la nappe. Chaque borne fontaine sera suivie par un comité de gestion composé au moins de la moitié de femmes.
C’est le premier projet de cette envergure piloté par l’association. Cela a également permis un nouveau partenariat avec l’association CARE Ethiopie qui a financée une partie des travaux. D’autres projets similaires sont en perspective. Avec l’Ethiopie est aussi très reconnaissante du soutien des différents financeurs : Agence des Micro-projets, Angers Loire Métropole, Synergie renouvelable et Conseil régional du Pays de Loire.
Désormais, l’ensemble des habitants du village d’Hamousite ont accès à de l’eau potable en quantité suffisante, ce qui change leur quotidien de vie. Chaque personne bénéficie aujourd’hui de 20 litres par jour. Cela évite également de nombreuses maladies d’origine hydrique puisque les populations n’ont plus besoin de se rendre à la rivière pour s’alimenter en eau. La proximité des bornes fontaines avec les lieux d’habitation évitera aussi aux femmes de porter des charges lourdes sur des longues distances, facteurs de problèmes de hanches, notamment chez les jeunes filles. En outre, cela leur offre du temps pour d’autres activités (étude, travail, loisirs, …).
Mise à jour : 28/08/22
L'accès en eau à Debré Tabor
La habitants de la ville de Debré Tabor ne sont alimentés en eau que tous les 15 jours durant 8 heures. Notre association a mobilisé un Hydrogéologue français cet été afin qu'il expertise le dispositif d'alimentation en eau de la ville. Cette mission a permis d'établir un diagnostic indépendant de la situation des ressources et du réseau. Le document de synthèse sera utilisé par la ville et le bureau de l'eau, pour mobiliser les instances régionales et nationales afin que Debré Tabor devienne une ville prioritaire pour les financements internationaux.
Mise à jour : 23/11/21
Branchement en eau potable à Debré Tabor
La ville de Debré Tabor a un réseau public d’eau potable qui dessert les rues principales. Les habitants qui ont les moyens, financent le branchement sur ce réseau et achètent l’eau à la ville. Mais les maisons sociales des kébélés, qui abritent les familles défavorisées ne sont pas toutes branchées sur le réseau public. Chaque maison abrite 10 à 15 logements soit 30 à 70 personnes.
Les habitants concernés allaient jusqu’à présent chercher de l’eau dans des sources mal protégées en limite de la ville (photo de droite au dessus), ou dans des puits pollués ou achetaient de l’eau au prix fort aux voisins branchés au réseau public.
L’association, avec l’aide financière de l’Agence de Microprojets, de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et du Conseil Régional des Pays de la Loire, en partenariat avec le Bureau de l’Eau de la mairie de Debré Tabor, a réalisé les travaux de branchement de 33 maisons de kébélés soit 400 logements et 2 000 personnes (137 compteurs).
Un robinet avec compteur dessert 2 à 4 logements. La gestion est assurée par une des familles qui donne accés au robinet et qui sollicite la contribution financière de chacun pour le Bureau de l’Eau.
Cette action a été très appréciée par la population qui permet de limiter les maladies d’origine hydrique et d’éviter aux femmes les corvées d’eau.
2 000 personnes défavorisées ont désormais accès au réseau public d’eau potable à Debré Tabor.
Mise à jour : 15/06/21
Le syndicat de l'eau de l'Anjou aide à la réalisation de points d'eau à Debré Tabor
Le syndicat d'eau de l'Anjou assure la distribution de l'eau potable sur 65 communes du département du Maine-et-Loire (49), soit 153 000 habitants. Une partie au nord-ouest et une partie au Sud-ouest d'Angers.
Le syndicat a décidé d'utiliser les possibilités réglementaires pour participer à la solidarité internationale en matière d'eau potable en Ethiopie. En effet, la loi Oudin-Santini permet aux collectivités chargées de la distribution d’eau potable d’utiliser au maximum 1% du budget de la fourniture d’eau pour des projets au Sud.
Le SIAEP a donné en 2020 une subvention de 2000 euros à l'association qui a permis de réaliser un point d'eau dans le village rural de Shola Mender situé à 4 km de Debré Tabor avec une vingtaine de maisons (400 habitants)
En 2021 la subvention a été renouvelée et a abouti à une remise officielle à l’association « AVEC l’Ethiopie » par Monsieur Gallard, Président du SIAEP, le 4 juin 2021. La subvention de 2021 servira à créer un puits dans le village de Deromo, situé en montagne à 20 km de Debré Tabor. Les travaux sont en cours et devraient être terminés dans un mois.
Mise à jour : 23/06/20
Le programme 2020 en eau potable sur le Farta Wereda est terminé pour 900 personnes
Début 2020, l'association -en coopération avec le bureau de l'eau du Farta- avait prévu de réaliser 5 nouveaux points d'eau dans les villages ruraux. Parmi ces 5 puits, quatre sont à 15m de profondeur et un, situé à Huruy, à 60 m. Ils sont tous équipés d'une pompe à main. Ces puits ont été réalisés et mis en service avant la saison des pluies, qui commence le 15 juin en Ethiopie.
Ce sont donc 900 personnes supplémentaires qui ont un accès à de l'eau potable à proximité de leur village : finis pour les femmes et les jeunes filles les longs transports d'eau, souvent non potable, sur leur dos dans des bidons de plus de 25 litres !
L’association espère une diminution des maladies d'origine hydrique et des déformations de hanches chez les jeunes filles et les femmes, qui gagneront aussi du temps dans leurs tâches quotidiennes.